Berne fut pour Klee une patrie retrouvée et un lieu de refuge. Natif des environs, il remplit durant son adolescence des cahiers entiers de vues de Berne. Parti s’installer en Allemagne en 1906, il fuit la montée du nazisme en 1933 et revient à Berne. Avec 1 253 œuvres répertoriées, 1939 sera l’année la plus féconde de toute sa carrière. Paul Klee meurt en 1940. Le vieux centre de Berne, classé au Patrimoine mondial, est comme hanté par son fantôme, avec des traces omniprésentes de l’artiste et plusieurs rues portant le nom de ses tableaux. Quant à la «Zytglogge», elle a bien sûr servi maintes fois de modèle à Klee.